Supply Chain : quels outils pour assurer la traçabilité ?

La nécessité de garantir la traçabilité des produits s'est imposée dans de nombreux secteurs tels que l’industrie de la santé, l’agro-alimentaire ou encore le retail.

Au-delà des obligations réglementaires et légales comme dans l’industrie pharmaceutique par exemple, la traçabilité est désormais essentielle pour les consommateurs qui souhaitent être informés en temps réel sur la localisation de leurs produits commandés. Ainsi, tous les maillons de la chaîne (constructeurs, fournisseurs, distributeurs, revendeurs) sont encouragés à déployer des moyens nécessaires pour assurer un suivi complet, démontrant ainsi la réalisation et la livraison du produit.

Dans ce contexte, comment réussir à capturer ces données et à les transmettre de manière fluide et sans aléas ? Quels sont les prérequis et les outils disponibles pour mettre en place la traçabilité ?

Nous y répondons dans notre article.

Supply Chain : quels outils pour assurer la  traçabilité ?
Supply Chain : quels outils pour assurer la traçabilité ?

Qu’est-ce que la traçabilité dans la Supply Chain ?

La traçabilité est la capacité à retracer un produit, via les étapes de la production, de la transformation et de la distribution. « Tracer » consiste donc à identifier les différentes phases d’activité tout au long de la vie d’un produit. Des données physiques ou informatives sont récoltées permettant de suivre les conditions de transport, la température de stockage ou encore la pression. Grâce à la traçabilité, il est facile de mettre en œuvre et de retrouver des données liées à un produit, peu importe où il se situe dans la chaîne, et ce, en temps réel.

Avec la simplification des outils d’identification, la traçabilité est désormais accessible à tous, cependant, elle est obligatoire dans certains secteurs d’activité.

Dans quels secteurs la traçabilité est obligatoire ?

Certains secteurs d’activité sont contraints d’avoir recours à la traçabilité pour des raisons sécuritaires ou normatives : c’est le cas par exemple de l’industrie pharmaceutique, aéronautique, ou encore agroalimentaire.

Cependant, de nouveaux acteurs ont fait leur apparition dans la traçabilité il y a près de 20 ans :
contrairement aux précédents, ils n’utilisent pas les outils d’identification par obligation, mais plutôt par souci de transparence. C’est notamment le cas des professionnels du luxe ou de la cosmétique, afin d’assurer leur réputation en apportant des identifications claires sur les produits et communiquer des informations fiables aux consommateurs finaux.

Enfin, alors qu’ils pensaient éviter la traçabilité de leurs produits, certains professionnels ont
finalement été contraints de l’adopter lors de la période de la COVID-19 pour pallier les conditions de livraison chaotiques ou encore la fermeture des magasins.

L’exigence du consommateur à l’origine de l’expansion de la traçabilité

Alimentée par de nombreux scandales, la méfiance des acheteurs est en hausse, particulièrement
dans les secteurs pharmaceutique, agroalimentaire et de la mode, qui s’efforcent de rétablir la
confiance de leurs consommateurs en misant sur la transparence.

La traçabilité vient répondre à ce défi majeur pour les industriels. Elle offre au consommateur la possibilité de vérifier de manière autonome si la production de son futur achat répond à ses critères en matière de sécurité, de responsabilité sociale et environnementale. On distingue deux concepts dans la traçabilité :

  • Le tracing trace la provenance des constituants du produit. Utilisé pour déterminer l’origine d’un lot de marchandises, le tracing facilite l’exploration du parcours d’un produit depuis sa transformation jusqu’au client final. Il se révèle particulièrement précieux en cas d’alerte sanitaire, permettant de remonter jusqu’à l’origine du problème et d’identifier l’étape à laquelle l’incident s’est produit.
  • Le tracking qui communique où se trouve le produit à un instant donné. Il permet de surveiller le parcours d’un lot de marchandises grâce à des identifiants enregistrés. Cela offre aux consommateurs la possibilité de suivre de manière précise la progression d’un produit, facilitant le calcul des délais de livraison à partir des données enregistrées.

L’évolution des techniques d’identification dans la supply chain

Au cours des trois dernières décennies, l’identification des produits au sein de la chaîne d’approvisionnement a subi une transformation significative grâce notamment au déploiement de la technologie. Aujourd’hui, les codes-barres peuvent intégrer des éléments 1D et 2D. De plus, les
données peuvent désormais être capturées à l’aide de solutions sans contact, telles que la RFID ou
encore les QR codes. Certaines informations peuvent également être consultées visuellement ou via des logiciels, notamment ceux liés à l’Internet des objets (IoT).

Face à cette diversité de techniques d’identification, la question se pose : comment choisir la méthode la plus appropriée ?

Code-barre, QR Code, RFID, IoT, Blockchain… quelles technologies possibles pour assurer la traçabilité ?

En termes de choix de technologies d’identification, tout dépend de la quantité de données à transmettre et de la nécessité ou non de les enregistrer durant tout le parcours du produit.

Prenons par exemple l’utilisation des codes-barres sur les palettes alimentaires. En le scannant, on
peut immédiatement connaître la date limite de consommation ou encore la date de fabrication. Mais lorsqu’il est nécessaire d’obtenir des éléments supplémentaires concernant la vie du produit, comme la température de stockage ou le nom du fabricant par exemple, la RFID ou le QR Code sont à privilégier car ils permettent d’enregistrer des données en temps réel.

La technologie de la blockchain quant à elle, repose sur l’idée que l’information puisse être accessible au client final sans possibilité de falsification. L’ensemble des données globales du produit est fragmenté et dispersé dans des serveurs différents, ces fragments étant récupérables au moyen d’une clé spécifique.

Plus concrètement, depuis 2018, Carrefour utilise la blockchain et d’autres technologies
d’identification pour assurer la traçabilité de ses poulets. Ce dispositif se matérialise en bout de chaîne par un QR Code présent sur l’étiquette de l’emballage qui permet au consommateur d’accéder à une série d’informations : le lieu et le mode d’élevage, le nom de l’éleveur, les labels, le lieu d’abattage ou encore l’alimentation du poulet.

Du côté de l’industrie de la mode, la marque 1083 s’est également doté d’une traçabilité complète de la production de ses jeans à l’aide d’un QR code intégré dans la poche droite des vêtements.

 

La traçabilité en supply chain fait référence à la capacité de suivre et de documenter l'ensemble du parcours d'un produit à travers la chaîne d'approvisionnement, depuis sa fabrication ou sa production jusqu'à sa livraison au consommateur final. Cela inclut souvent la collecte et l'enregistrement d'informations détaillées sur chaque étape du processus, telle que la production, le stockage, la distribution et la vente.

La RFID (Radio-Frequency Identification) est une technologie de communication sans fil qui utilise des champs électromagnétiques pour identifier et suivre des objets munis de tags RFID. Ces tags, également appelés étiquettes RFID, contiennent des informations électroniques stockées qui peuvent être lues à distance par un lecteur RFID.

Le code-barre reste largement utilisé dans la supply chain et joue un rôle essentiel dans la traçabilité des produits. Bien que de nouvelles technologies, telles que la RFID (RadioFrequency Identification), aient élargi les possibilités de suivi des produits, le code-barre détient plusieurs avantages qui le maintiennent pertinent dans de nombreux secteurs d’activité.

La traçabilité a pris de l'ampleur dans la supply chain pour plusieurs raisons, notamment liées à l'évolution des attentes des consommateurs en termes de transparence, aux exigences réglementaires croissantes et à la période de la COVID-19 qui a bousculé tous les acteurs de la chaîne.
François Duchesne
François Duchesne
François est BDM (Business Developpement Manager) sur les Solutions Logistique INDOOR. Il aime l’art et notamment le cinéma. Regarder des films est un de ses loisirs mais pas seulement. Le théâtre lui permet aussi de passer des bons moments. Il a une passion en rapport avec son métier, c’est la logistique. Le gadget technologique qu’il préfère est son Ipad.
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