Quelle innovation pour remplacer le code à barre ?

28 septembre 2023

Innovation

Après plus de cinquante ans de bons et loyaux services, Global Standard 1 (GS1) a décidé de moderniser la solution permettant d’identifier les produits en passant du code à barre au QR Code augmenté. Un choix nécessaire pour répondre aux obligations légales mais aussi aux attentes des consommateurs.
Quelle innovation pour remplacer le code à barre ?

 

La naissance du code à barre

Le code à barre aussi appelé code à barre (ou CAB) est un pur produit de logistique. En effet, son brevet initial a été déposé aux Etats Unis en 1952 dans le but d’automatiser l’enregistrement des produits de fabricants en remplaçant les étiquettes collées manuellement sur les emballages des produits.

L’utilisation courante de cette technologie ne se fera cependant que dans les années 1970 avec l’invention du code UPC (Universal Product Code, aujourd’hui sous-ensemble de l’EAN – European Article Number). Utilisé partout dans le monde, on lui ajoutera entre autres les chiffres sous les barres, toujours dans le même but d’identifier les produits. Le premier article lu en caisse grâce à son code à barre fut un paquet de gomme à mâcher en 1974, dans l’Ohio. Dès lors, le temps de passage à la caisse devient beaucoup plus rapide pour le plus grand plaisir des consommateurs et leur offre le double avantage de diminuer les erreurs de saisies manuelles. Pour le professionnel, le code à barre permet un suivi plus précis et en temps réel des ventes et des stocks.

Depuis, l’usage du code à barre s’est développé pour s’étendre à d’autres domaines comme le suivi des envois postaux, des bagages, des patients, les cartes de fidélité, etc.

L’évolution de la demande et les limitations du code à barre

Il existe aujourd’hui différents types de code à barres. Le plus connu et le plus utilisé est certainement l’unidimensionnel (1D) : il se compose de lignes à épaisseurs variables. Il existe aussi des codes à barre bidimensionnel (2D), permettant d’enregistrer davantage d’informations, utilisant pour cela une variété de symboles (rectangles, points, etc.).

 

 

Quel que soit leur type, pour garantir une lecture universelle, ils doivent tous respecter des normes. La plus répandue est sûrement l’EAN 13 qui spécifie le code à barre unidimensionnel avec 24 barres verticales et des lignes de largeurs variables séparées par des zones blanches. Certains de ses éléments servent de repères pour le décodage, comme les barres de début et de fin, ainsi que les barres centrales. Ces barres et ces lignes le constituant correspondent à un code unique de 13 chiffres fournis par le fabricant pour tout produit de grande consommation (aussi appelé GTIN – Global Trade Item Number) :

  • Les deux ou trois premiers chiffres correspondent au pays de provenance du produit, ou à une classe normalisée de produits,
  • Les 4 ou 5 suivants sont le numéro de membre de l’entreprise participant au système EAN,
  • Les 4 ou 5 suivants sont le numéro d’article du produit ainsi marqué,
  • Le treizième chiffre est une clé de contrôle calculée en fonction des douze précédents.

Cette norme est aujourd’hui gérée par Global Standard 1 (GS1), organisation internationale, neutre et à but non lucratif, créée par les entreprises, pour faciliter et automatiser les échanges entre partenaires commerciaux en s’appuyant sur un système d’identification unique, mondialement reconnu et utilisé.

Si les codes à barres sont simples en termes de structure et de conception, ce qui les rend faciles à générer et à imprimer et permet aussi une lecture rapide, ils ont une grosse limitation dans leur capacité de stockage. Or les besoins des consommateurs mais aussi de la réglementation évoluent et nécessitent l’accès à des informations critiques ou informatives comme la composition du produit, la date de péremption, les données nutritionnelles ou encore l’origine du produit, le numéro de lot, les données pour son recyclage, etc. Il se peut par ailleurs que cette donnée nécessite des mises à jour dans le temps.

Par le fait que le code à barre soit statique (difficile à modifier une fois imprimé) et fortement contraint par quantité de données pouvant être encodée, il ne peut embarquer toutes ces informations. C’est pour cela que cinquante ans après son apparition, GS1 a décidé que le fameux code à barre noir et blanc à 13 chiffres disparaitra des emballages des articles du commerce et de l’industrie au profit du QR Code augmenté. Ce dernier aura pour sûr rendu de grands services car on estime à près de 10 milliards de codes à barres scannés chaque jour dans le monde entier.

Le QR Code Augmenté, la solution du futur

Le QR Code (Quick Response Code) a été inventé à la fin du XXe siècle au Japon pour Toyota par l’entreprise Denso-Wave. C’est un motif graphique carré, noir et blanc, qui comporte des points et des lignes. Il se compose principalement de deux éléments :

  • De carrés blancs et noirs, appelés modules, destinés au scannage (marqueurs de position ou d’alignement),
  • Un jeu de données pouvant contenir jusqu’à 177×177 éléments, ce qui lui donne une capacité allant jusqu’à 4 296 caractères alphanumériques ou 7 089 chiffres décimaux.

La donnée en elle-même peut être de différents types et a l’avantage de pouvoir être reconnue par une application : une donnée brute (texte), une vcard, une vidéo, un SMS, un code Wi-Fi, etc. mais plus généralement, une URL

 

 

Le futur QR Code utilisé en remplacement du barre code, appelé QR Code augmenté, se différencie par l’encapsulation du GS1 Digital Link : une adresse internet intégrant à minima le GTIN et s’appuyant sur un standard international pour accéder à plus d’informations sur les produits.

 

 

Cette URL peut donc être enrichie par des « Links types » et un mécanisme de « Resolver » pour catégoriser les informations que l’entreprise souhaite mettre à disposition (faq, certification, instruction, etc.) tout en permettant, en même temps, le ciblage soit des consommateurs, soit des professionnels. Si ce mécanisme permet un fonctionnement online (c’est-à-dire en ayant accès à Internet), il fonctionne aussi en offline pour le passage en caisse, par exemple.

 

 

Pour GS1, le QR code augmenté est « un seul et même QR code qui peut délivrer des informations différentes selon l’utilisateur, le lecteur utilisé et le contexte. ». L’autre avantage, non négligeable, est que « ces informations peuvent être mises à jour, sans changer le symbole sur le packaging ». En effet, même si c’est plus vrai aujourd’hui que cela ne l’a été dans un passé récent, la lecture du QR code est embarquée nativement dans l’ensemble de nos smartphones alors que cela n’a jamais été le cas des lecteurs de code à barre.

Quelles réalités pour quelles échéances ?

L’usage de ce QR code devrait donc permettre aux entreprises qui vendent des produits d’offrir plus facilement des informations accessibles aux consommateurs, et ainsi augmenter leur engagement. Pour le reste, il devrait aussi renforcer l’efficacité du suivi des produits, de la gestion des stocks et de l’analyse des ventes, en intégrant dans le QR Code un identifiant sérialisé en plus des autres informations de type numéro de lots, etc. Il est moins sûr que ce changement de technologie soit perceptible lors du passage en caisse même si le QR code peut être lu sous n’importe quel angle et à une distance plus grande que les codes à barres.

Cependant, comme tout changement, il est très difficile qu’il puisse se faire du jour au lendemain.

En effet, il va falloir d’un côté que les entreprises intègrent ces QR code dans leur packaging. Des compromis seront à faire car la taille du QR Code augmenté varie en fonction de la quantité d’informations contenues. Il faudra aussi créer à minima une page internet, pointée par le digital link, pour chacun des produits. Pour les plus ambitieuses, elles devront aussi créer un « resolver » et les contenus permettant une redirection vers différents services souhaités. De leur côté, les magasins vont devoir se moderniser pour que les caisses soient compatibles avec ce nouveau système. C’est pourquoi GS1 envisage d’imposer progressivement ce QR code augmenté pour qu’il devienne la norme d’ici fin 2027. Même si cela reste rapide, la transition devrait se faire en douceur : pendant un temps, le QR code et le code à barres cohabiteront sur les emballages des produits.

Pour autant, le futur du QR code augmenté ne sera pas forcément tout rose : ce dernier, par sa conception et son fonctionnement, est plus vulnérable aux attaques malveillantes (par exemple, avec la redirection vers des sites web malveillants). Il sera donc nécessaire que l’écosystème fournisse à la fois des informations pertinentes, utiles, à jour mais aussi sécurisées.

 

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Jérémie PAPPO
Jérémie PAPPO

Responsable innovation

Jérémie PAPPO est Responsable Innovation chez Hub One. Le sport et la technologie sont ses principaux centres d’intérêts. Ancien handballeur de compétition, ce sport est selon lui, un bon moyen de se dépenser et d’aller au-delà de ses limites. De nature curieux, il aime découvrir de nouveaux objets. L’idéal pour lui étant de pouvoir expérimenter toutes ces nouvelles découvertes une fois avoir compris leurs fonctionnements. Son gadget préféré ? Sa montre connectée. Convaincu des progrès en termes de nouvelles technologies, il espère prochainement, en dénicher un nouveau dont il sera encore plus addict !


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