Faut-il céder à la mode du smartphone grand public dans les environnements métiers ?

Faut-il céder à la mode du smartphone grand public dans les environnements métiers ?
Faut-il céder à la mode du smartphone grand public dans les environnements métiers ?

Dans les projets de déploiement de flottes mobiles, la question du terminal est un point d’achoppement récurrent. Existe-t-il aujourd’hui une réelle différence entre les équipements durcis et le matériel grand public ? Voici tout ce que vous devez savoir avant d’opter pour l’une ou l’autre de ces solutions :

 

1)      La durée de vie des équipements

Le matériel grand public a une durée de vie beaucoup plus courte que celles des terminaux durcis. Entre 6 mois et 1 an, en moyenne. Il n’est donc pas rare que le terminal choisi en début du projet arrive en fin de vie au moment du déploiement. Cela engendre des coûts supplémentaires de re-masterisation pour adapter la configuration initiale au matériel de nouvelle génération.

Le terminal durci a quant à lui une durée de commercialisation proche des 5 ans. Une fois sa fin de vie annoncée par le constructeur, celui-ci garantit la maintenance pendant une nouvelle durée de 5 ans. Le parc peut donc vivre une dizaine d’années avant d’être remplacé.

 

2)     Le maintien en condition opérationnelle (MCO)

La durée de vie des équipements impose deux types de maintenance. Du fait de leur longévité, les terminaux durcis peuvent faire l’objet d’une maintenance matérielle. En revanche, dans le cas des équipements grand public, nous sommes face à une maintenance d’usage. Les constructeurs ont la plupart du temps des partenariats avec des réparateurs. Mais si terminal est considéré comme non réparable, ou que les pièces détachées ne sont plus disponibles, il sera remplacé par un équipement de nouvelle génération. Ce qui peut poser des problèmes de compatibilité avec les applications métiers. Dans le cadre du projet de déploiement, il faudra penser à provisionner suffisamment de terminaux grand public supplémentaires pour prévenir ce risque.

 

3)      La robustesse des terminaux

Côté hardware, les smartphones et tablettes grand public sont de plus en plus résistants. À l’instar du fabricant français Crosscall, du coréen Samsung ou de Caterpillar qui a sorti un téléphone mobile pour les randonneurs. Le risque de casse, d’usure accélérée ou de chute n’est pas à exclure, et il conviendra de choisir le constructeur grand public et le terminal les plus pertinents au regard des conditions d’utilisation dans l’environnement professionnel. Côté software, de nombreux terminaux grand public supportent très bien la majorité des applications métiers.

 

4)      La gestion de la flotte

La question des mises à jour est un sujet beaucoup plus critique. Android sort par exemple une version de son OS grand public tous les ans, et qui est généralement poussée de manière automatique, en OTA (over-the-air), par les constructeurs. Tout comme le changement de génération de matériel, ces évolutions majeures d’OS peuvent avoir un véritable impact sur la pérennité de l’équipement. Les outils métiers compatibles avec une version d’Android ne le seront plus forcément avec la suivante.

Le choix de matériels mobiles grand public impose d’équiper l’entreprise d’un MDM ou d’un EMM (Enterprise Mobile Management) capable de bloquer la mise à jour automatique des systèmes. Ou de les autoriser le moment voulu. Le MDM permet également d’avoir un état complet de son parc. Les terminaux grand public se faisant dérober beaucoup plus fréquemment que les terminaux durcis, les gestionnaires de flotte doivent pouvoir faire un reset du terminal s’il n’a pas été vu depuis quelque temps dans son parc.

 

5)      Le coût total de possession

Le terminal grand public a un coût d’achat très attractif au premier abord. Mais dans le cadre d’un projet de déploiement, il faut tenir compte de ce qu’on appelle le TCO (Total Cost of Ownership), le coût total de possession. Comme nous l’avons vu plus haut, le choix d’équipements grand public implique un certain nombre de coûts supplémentaires (provision d’appareils, remasterisation en cas d’incompatibilité, intégration d’un MDM, etc.) qu’il conviendra d’ajouter au coût d’achat initial pour comparer équitablement les différents types de matériels.

En conclusion, à chaque équipement son contexte d’utilisation ! Si l’idée du smartphone grand public s’impose de plus en plus dans les réflexions achats des entreprises, il convient de la challenger « rationnellement » avec les terminaux professionnels pour déterminer à la fois les risques de casse ou de panne et le coût total de possession de chaque équipement. L’étude à froid, dépassionnée, est souvent le meilleur outil d’aide à la décision de solutions pensées pour durer.

 

En conclusion, à chaque équipement son contexte d’utilisation ! Si l’idée du smartphone grand public s’impose de plus en plus dans les réflexions achats des entreprises, il convient de la challenger « rationnellement » avec les terminaux professionnels pour déterminer à la fois les risques de casse ou de panne et le coût total de possession de chaque équipement. L’étude à froid, dépassionnée, est souvent le meilleur outil d’aide à la décision de solutions pensées pour durer. 

Didier CHAINE
Didier CHAINE

Responsable Avant-Vente et Solutions

Didier CHAINE est Responsable Avant-Vente et Solutions dans la Business Line Indoor (Logistique et Industrie). Il manage une équipe chargée de la gestion des réponses aux appels d’offre et la création de solutions adaptées au marché. De nature sportive, Didier est un passionné de Basket Ball et Hand Ball. Il sait également apprécier des activités telles que la lecture et est féru de découvertes de nouvelles technologies. Son gadget technologique favori est sans doute son smartphone. Plus particulièrement les évolutions technologiques que celui-ci renferme ainsi que les multitudes d’applications compatibles.
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