17 mars 2050, bulletin du jour

17 mars 2050, bulletin du jour
17 mars 2050, bulletin du jour

Aujourd’hui notre correspondant dans le futur embarque pour Atlanta. Récit de son voyage. 

Les passagers pour Atlanta embarquent à bord de la navette à l’heure précise ; les formalités d’accès aux vols internationaux se sont considérablement simplifiées depuis la fusion des postes de contrôle des passeports et de sécurité. Le vaisseau décolle quasi verticalement pour aller s’arrimer à l’aile stratosphérique et y déverser passagers et bagages. Nous portons peu d’effets personnels car cela ne servirait à rien sur un vol aussi court. En outre, l’offre de divertissement est pléthorique à bord de l’aile stratosphérique : tennis endiablé à Roland Garros avec un adversaire localisé aux antipodes ou séance de méditation en groupe dans un monastère à Lhassa, on n’a que l’embarras du choix. Quoique : ceci demeure le privilège de ceux qui disposent de temps de loisirs !

Personnellement je dois demeurer connecté à mon poste de travail. J’y accède à travers le casque de réalité virtuelle en quelques mouvements des yeux et des mains, et retrouve aussitôt mes dossiers « propersonnels ». Mes parents me racontaient qu’à leur époque on distinguait une vie privée et une professionnelle, aujourd’hui cela n’a plus cours. Chacun se crée à la naissance un espace de stockage et de dialogue dans le Nuage, et au final, c’est bien ce que chacun affiche de sa vie sur les réseaux sociaux depuis ses études jusqu’à ses passions et groupes d’amis qui génère des opportunités de travail à l’échelle planétaire. Ainsi je travaille à Paris pour une entreprise chinoise dont les collaborateurs sont disséminés sur la planète, ce qui est leur qualité première pour toute organisation comme la nôtre affichant des ambitions globales. Les systèmes fiscaux, éducatifs, de protection sociale et de santé, d’Etats toujours soucieux de leurs frontières ont volé en éclats sous cette pression, tout comme les modes d’organisation des sociétés. Comme le disait le visionnaire Thomas Friedmann au début du siècle, « le monde est plat ». Parce qu’il est hyper-connecté.

 

Patrice BELIE
Patrice BELIE
Patrice BELIE est Directeur Général. C'est un passionné de sport et de compétition. Après des années d’entraînement intensif en sprint puis en course sur route, il pratique aujourd’hui avec assiduité l’escalade. Il aime la gestion de la cordée, la maîtrise des risques, relever des défis et toujours continuer à progresser. Il vit ses nombreuses expériences professionnelles et de loisirs à l’étranger comme des occasions de s’enrichir, de s’améliorer, grâce à la confrontation et au partage des cultures. Son gadget préféré : sa montre connectée offerte par son fils. Il ne s’en sépare plus, et au-delà de mesurer sa performance, elle lui permet de consulter discrètement ses notifications quand il est en réunion.
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