Et si “start up” ne voulait plus rien dire ?

28 juillet 2017

Analyse

Pas un jour ne passe sans que l’on entende parler de « start up ». En effet, depuis peu, ce mot est sur toutes les lèvres. A tel point qu’il est parfois utilisé pour définir toutes nouvelles entreprises innovantes… mais au fait, sait-on vraiment ce qu’est une start up ?
Si on s’appuie sur l’étymologie du mot, nous avons le mot « start » qui signifie « commencer » en Anglais et « up » qui donne une notion d’élévation. On en déduit logiquement qu’il s’agit d’une société qui démarre, avec un sous-entendu de croissance forte. Mais lorsque l’on regarde la définition du Larousse, celle-ci diffère : « Jeune entreprise innovante dans le secteur des nouvelles technologies »

Cela  étant dit, dans notre vie de  tous les jours, qualifier une entreprise de start up semble promettre beaucoup plus de choses que ce qui est évoqué par ces définitions étymologiques ou issues de dictionnaires.

En effet, suivant le contexte dans lequel il est utilisé ou en fonction de la personne qui en fait l’usage, on peut se demander si le mot start up ne représente pas un état d’esprit portant unenotion d’innovation, de disruptif et qui se retrouve souvent d’ailleurs dans l’aménagement des locaux (espace coloré et collaboratif, table de ping pong, babyfoot, etc). On peut aussi se demander s’il ne qualifie pas une organisation managériale, laissant paraitre des fondateurs et de petites équipes, fédérés autour d’un projet, avec une politique salariale moins pyramidale et/outous les salariés sont intéressés aux résultats.  On peut enfin se demander si cela ne qualifie pas une entreprise qui n’a pas encore commercialisé son offre ou trouvé son business modèle, que cela soit par son modèle de prix ou par le marché qu’elle adresse. Autrement dit, une entreprise qui ne génère pas encore suffisamment de revenus et donc non rentable, s’appuyant sur des levées de fonds pour arriver à ses fins.

Mais même ces critères ne semblent pas suffisant pour décrire ce qu’est une start up puisque de grosses entreprises, constituées de plusieurs centaines de salariés, générant de gros chiffres d’affaire, ayant une organisation salariale digne de nos entreprises du CAC40 (indice boursier) et existant depuis plusieurs années sont considérés comme des start up. C’est le cas par exemple de Uber, Blablacar ou encore Tweeter.

On pourrait alors aborder le sujet sous un autre angle en partant du principe que toute nouvelle entreprise est par définition une start up ! Mais alors, à partir de quel moment ne l’est-elle plus ?

La réponse n’en est pas plus simple à donner sauf dans deux cas bien précis : le premier, lorsque l’entreprise disparaît, le deuxième, lorsque l’entreprise se fait racheter.

Nous avons alors toujours la possibilité de nous appuyer sur les définitions données par des personnes s’étant plus longuement concentré sur le problème. Nous aurons ainsi Eric Ries, auteur de « The Lean Startup » qui définit une start up comme « une institution humaine conçue pour créer un nouveau produit ou service dans des conditions d’incertitude extrême ». De son côté, Patrick Fridenson, historien des entreprises, dit qu’être une start up n’est pas une question d’âge, de taille, ni de secteur d’activité. Il faut répondre aux quatre conditions suivantes : une forte croissance potentielle, utiliser une technologie nouvelle, avoir besoin d’un financement massif et être sur un marché nouveau dont le risque est difficile à évaluer.

Cette complexité dans la définition du mot start up, cette incapacité à complètement définir ce qu’est une start up est peut-être au final ce qui définit au mieux une start up ! C’est une entreprise qui est en rupture avec le modèle «traditionnel» des entreprises. C’est peut-être, plus simplement, une version moderne des entreprises du passé, obligées de s’adapter afin de faire face à un marché plus spécialisé, plus concurrentiel, plus international, plus fluctuant mais aussi plus exigent.

 

C’est une entreprise qui doit se différencier rapidement, se renouveler en permanence, pour être capable de venir concurrencer les plus grosses en très peu de temps sous risque de disparaître du jour au lendemain.

Besoin de plus d'informations

Jérémie PAPPO
Jérémie PAPPO

Responsable innovation

Jérémie PAPPO est Responsable Innovation chez Hub One. Le sport et la technologie sont ses principaux centres d’intérêts. Ancien handballeur de compétition, ce sport est selon lui, un bon moyen de se dépenser et d’aller au-delà de ses limites. De nature curieux, il aime découvrir de nouveaux objets. L’idéal pour lui étant de pouvoir expérimenter toutes ces nouvelles découvertes une fois avoir compris leurs fonctionnements. Son gadget préféré ? Sa montre connectée. Convaincu des progrès en termes de nouvelles technologies, il espère prochainement, en dénicher un nouveau dont il sera encore plus addict !


Pour aller plus loin

Pour recevoir la documentation Hub One adaptée à vos besoins

Le présent site stocke des cookies et autres traceurs sur votre équipement (ci-après dénommés « cookies »). Ces cookies sont utilisés par Hub One pour collecter des informations sur la manière dont vous interagissez avec le site et établir des statistiques et des volumes de fréquentation et d’utilisation afin d’améliorer votre parcours en tant qu’utilisateur.
Vous pouvez choisir de ne pas autoriser certains types de cookies, à l’exception de ceux permettant la fourniture du présent site web et qui sont strictement nécessaires au fonctionnement de ce dernier. Pour accepter ou refuser l’utilisation des différentes catégories de cookies (à l’exception de la catégorie des cookies strictement nécessaires), rendez-vous dans les Préférences cookies.
Vous pouvez à tout moment revenir sur votre autorisation d’utilisation des cookies (Préférences cookies).
Le refus de l’utilisation de certains cookies peut avoir un impact sur votre utilisation du site.
En savoir plus : Politique cookies
Préférences cookies
Refuser tous les cookies
Accepter tous les cookies