Roaming : Qu’en est-il ? le point en quelques chiffres
Le chiffre d’affaires mondial généré par le roaming est en croissance annuelle de près de 2,5 milliards de dollars et la tendance est à la hausse ! En dépit de la baisse de 11% en 2017 du revenu mondial de l’itinérance mobile suite à la réglementation européennes « roaming comme à la maison », la consommation de data dans le monde croit. Elle atteint cette année les 23 milliards de dollars pour une consommation moyenne par usager de 750 MB en roaming. [1]
La baisse générale du prix des forfaits incluant une option « roaming » incite l’utilisateur à consommer ses données lorsqu’il est à l’étranger. L’accord européen sur le prix de vente de la data entre opérateurs a fait drastiquement baisser le prix du Mo pour les utilisateurs. Cette évolution permet aux utilisateurs de surfer à l’étranger comme s’ils étaient à la maison. On prévoit en 2020 qu’un utilisateur moyen consommera en roaming 1GB de données par an.
Le coût du roaming data
Le roaming a eu la réputation d’être excessivement cher pour le particulier. Partir à l’étranger était souvent synonyme d’un pic de facturation. Il reste bien réel pour les utilisateurs se déplaçant hors Europe. En réalité au moins la moitié de toutes les factures mensuelles des opérateurs sont consacrées à la consommation excédentaire, cela représente des économies potentielles considérables pour chaque usager d’Europe.
Les frais de roaming data dans le reste du monde
Le tarif appliqué au roaming dépend des conditions de l’accord négocié entre les opérateurs mondiaux et locaux. Dans la majorité des cas, les tarifs au Mo ou les abonnements journaliers restent prohibitifs pour les utilisateurs. Dans ce sens, le Wi-Fi public restent la solution la plus prisée des voyageurs pour communiquer à l’étranger. Elle élimine le risque de consommation de données des opérateurs. Et si le Wi-Fi propose la technologie Passpoint, ses terminaux seront connectés automatiquement aux réseaux de l’opérateur et ce sans aucune action spécifique !
Un roaming à deux vitesses
Pas à pas, le roaming devient une habitude particulièrement dans les pays développés. Son utilisation n’est pas aussi répandue dans les pays économiquement faibles. Par exemple, le tarif des fréquences dans les zones des pays en voie de développement est 3 fois plus chère qu’en Europe.
Réduire les écarts entre certaines régions comme l’Europe et l’Afrique va prendre du temps. D’après le rapport de la GSMA[2] les pays d’Afrique, l’Asie du sud et de l’Amérique du sud sont les zones constatées où la couverture mobile est de mauvaise qualité et où les accords entre opérateurs sont les moins avantageux pour les consommateurs. Une réglementation appropriée est nécessaire dans tous les pays, afin de mettre en place une série de prix plafond.
L’Union européenne est un exemple car elle a progressivement mis en place une série de limites sur les tarifs d’itinérance depuis 2007. La mise en œuvre d’une telle « trajectoire de descente » vers zéro frais d’itinérance supplémentaires devraient automatiquement faire décroitre le chiffre d’affaire au sein de notre région.
Une chose est sûre : aujourd’hui plus que jamais, les opérateurs doivent mettre les clients au centre de leurs stratégies et mettre à profit le processus de « roaming comme à la maison » pour coller au plus près des besoins actuels et même futurs. D’ici là, les opérateurs doivent se mettre au diapason pour s’accorder à réguler les tarifs du Giga trop souvent hétérogène selon les pays
[1] Le roaming, ou l’itinérance en wifi représente l’action qui consiste pour un device à changer de point d’accès sans perdre sa connectivité au réseau.