L’HoloLens de Microsoft va-t-il révolutionner l’usage professionnel des hologrammes ?

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Maintenance, formation, interaction avec les clients, les possibilités offertes par la réalité mixte de l’HoloLens Microsoft semblent multiples. Mais où en sommes-nous vraiment ?
Depuis le mois d’octobre, le Microsoft HoloLens est disponible en France. En échange de 3299 euros (ou 5489 euros pour la suite commerciale), il est enfin possible de mettre la main sur ce casque qui « ouvre la voie de la réalité mixte » selon la terminologie officielle de Microsoft. Mélange de réalité virtuelle et de réalité physique, cet ordinateur holographique incorporé dans un casque pesant moins de 600 grammes permet de projeter et d’insérer des hologrammes dans un monde réel. Ce qui ouvre potentiellement beaucoup d’applications…et suscite une forte curiosité de la part des entreprises et industriels de tous secteurs.

L’heure n’est pas encore aux développements massifs, mais une multitude d’usages B to B apparaît. Microsoft n’a ainsi pas lésiné sur les vidéos de démonstration, notamment avec un technicien de l’ascensoriste ThyssenKrupp qui dispose d’un véritable tableau de commandes virtuel devant un ascenseur. A la façon de Tom Cruise dans le film Minority Report, le technicien peut bouger ses mains et agir sur une console et des claviers virtuels pour identifier et tenter de résoudre la panne détectée.

L’intégration de ce dispositif dans les processus opérationnels aurait permis de diviser le temps d’intervention par quatre. De son côté, l’université américaine de Case Western Reserve se sert de l’HoloLens pour les échanges entre professeurs et étudiants. Une étude des organes du corps humain est tout de suite plus parlante en taille réelle et en 3D, plutôt que dans les livres.

Dans l’automobile, Audi réfléchit en termes d’ingénierie, mais aussi en termes de service après-vente et d’expérience client. Ce dernier, coiffé du casque de Microsoft, pourrait ainsi découvrir sa future voiture et  changer le modèle ou les teintes en un simple déplacement des mains pour sélectionner les options de coloris.

Les magasins américains de bricolage Lowe’s ont eux décidé de mettre au point une solution de réalité mixte pour accompagner les clients dans leurs projets de rénovation. De quoi afficher son intérieur devant soi, y incorporer des éléments de décoration ou de rénovation, et visualiser concrètement le rendu.

Dans le même état d’esprit, pourquoi ne pas se servir de l’HoloLens comme un véritable pilote, en indiquant en surimpression le chemin le plus rapide vers le lieu souhaité dans un entrepôt, ce qui peut être pertinent en matière de picking (préparation des commandes). Un tel développement pourrait même permettre, dans une optique grand public, à un consommateur de suivre un itinéraire précis et optimisé dans un magasin, qui passerait uniquement dans les rayons correspondant à sa liste de courses. On le voit (sans hologramme !), l’éventail est large.

Alex Kipman, directeur de l’ingénierie d’HoloLens a déclaré qu’avec les développeurs, « nous n’avons fait qu’effleurer le champ des possibles de la réalité mixte et nous sommes impatients de voir cette dynamique s’étendre aux nouveaux marchés annoncés aujourd’hui ». Le secteur est très prometteur selon le cabinet d’études spécialisé en nouvelles technologies IDC. Il anticipe que le marché des technologies de réalité augmentée et virtuelle explosera dans les prochaines années, passant de 5,2 milliards de dollars en 2016 à 162 milliards en 2020. Mais en la matière, attention à l’effet gadget, comme les Google glass, et le casque de réalité virtuelle Oculus Rift.

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