Les smart cities, une révolution pour les usagers des transports
La technologie se met peu à peu au service des usagers de transports. Et cela tombe bien, quand 50% des français utilisent régulièrement des bus, métros, tramways, RER et TER (Etude Observatoire de la mobilité 2014), un chiffre en augmentation constante. Plutôt que d’attendre l’avènement soudain des smart cities, force est de constater l’émergence continuelle de systèmes et applications qui permettent de mieux gérer les contraintes liés aux transports et à la gestion de l’espace urbain, avec une question centrale autour de l’effacement progressif de la voiture en ville.
Un trafic plus fluide
Aujourd’hui, il est possible de monitorer les embouteillages et le stationnement, mais également d’agir directement et indirectement. La ville de Nice a ainsi truffé ses trottoirs de capteurs qui signalent les places de stationnement libres. L’information, répercutée sur le smartphone de l’ automobiliste à la recherche d’une place, permet de répondre à un besoin premier (garer son véhicule), tout en rejaillissant sur l’écosystème général, en fluidifiant le trafic et en rendant l’utilisation des transports en commun plus compétitive, sinon agréable. Les municipalités sont en train de repenser leur offre de transport à moyen terme, pour donner encore plus d’attractivité à la ville et favoriser la multimodalité et la plurimodalité avec des outils nommés information en temps réel, géolocalisation et applications mobiles, qui paraissaient encore inaccessibles il y a quelques années.
Une information disponible en temps réel
Et ce travail est loin d’être terminé. La multiplication actuelle des objets connectés offre aux villes et opérateurs de transports d’immenses bases de données -loin d’être exploitées – qui constituent un vivier de solutions pour la mobilité urbaine dans un avenir proche. Dans le Languedoc Roussillon, la SNCF vient de lancer un concours open data « autour des mobilités de demain » qui vise à proposer des nouveaux services numériques pour les usagers des TER, et donc plus de confort. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. A Paris, la RATP commence à déployer la technologie NFC sur tous les points d’arrêt de ses bus et tramways, pour rendre les horaires de passages et parcours accessibles. C’est une première pierre, et une évolution considérée comme naturelle pour l’usager-consommateur.
Des usages bouleversés
Cependant c’est un défi organisationnel et logiciel à l’heure ou les smartphones se généralisent en ville et offrent autant de point d’accès aux informations. Attention à l’encombrement des routes mais aussi à celui des réseaux informatiques ! Cette mutation numérique rejaillit sur les citoyens qui espèrent bénéficier d’une qualité de transport améliorée, plus fiable, à condition que les structures administratives et opérateurs donnent l’impulsion nécessaire. Disposer d’un réseau internet dans le bus ou recharger sa carte de transport depuis son smartphone est un exemple de la multiplicité des dispositifs qu’attendent des usagers de plus en plus détachés de la voiture.
Car l’automobile individuelle est plus que jamais à la croisée des chemins. Son usage et en pleine mutation avec le développement des sites collaboratifs, de l’auto partage, mais son coût représente un frein à long terme. La véritable mission du transport collectif de demain sera d’accompagner et guider le voyageur de la porte de son domicile jusqu’à sa destination finale. A l’aide des moyens de transport existants, mais au travers d’une expérience client transformée et facilitée.