Les objets connectés ont-ils un potentiel industriel en zone aéroportuaire ?
Les objets connectés sont de plus en plus présents dans notre quotidien. Stylos, t-shirts, capteurs, réfrigérateurs, maisons, lampes et bien d’autres objets connectés font de plus en plus l’écho dans les médias. Et nous n’en sommes qu’au début! Gartner prévoit 13,5 milliards d’objets connectés dans les foyers à l’horizon 2020, contre 7,3 milliards à destination des entreprises.
Grâce au développement des technologies et des systèmes de communication, de connexion (haut débit, Wi-Fi, réseaux dédiés à ces objets, etc.), de mobilité, des systèmes de stockage, les objets ont pu devenir intelligents et connectés. La notion d’objet connecté repose donc également sur la capacité de ce dernier à communiquer et interagir avec l’environnement extérieur.
En zone aéroportuaire, les récentes innovations comme les Google Glass, la carte d’embarquement sur montre ou sur smartphone, indiquent que L’Internet des objets (IoT) trouve également des applications dans le secteur.
Des articles publiés récemment mettent en avant les prochaines innovations et les nouveaux services dont pourront bénéficier les passagers : le suivi des bagages, les indications sur les services aux alentours de la géolocalisation du passager, le trajet pour se rendre à la porte d’embarquement, etc.
D’après Jim Peters, Directeur de la technologie chez SITA (Société internationale de télécommunication aéronautique) : « Cette année, les compagnies aériennes étoffent leurs investissements à la fois dans les centres de recherches et de données, qui sont des éléments clés nécessaires à l’IoT. SITA travaille déjà avec les compagnies aériennes, les aéroports et d’autres parties prenantes, pour voir comment rendre efficace l’IoT sur tous les lieux du voyage et pour tous les passagers ». Dans l’environnement concurrentiel actuel, l’amélioration de l’expérience client dans les aéroports semble être une clé du succès et de compétitivité pour les fabricants.
Autre projet mis en lumière dans la presse, la modernisation et l’automatisation du trafic aérien. Selon Florian Guillermet, Directeur Exécutif de Sesar Joint Undertaking, qui pilote ce programme européen nommé SESAR : « Les avions doivent devenir des objets connectés capables de communiquer avec tout leur environnement ». Ce projet permettrait de multiplier le trafic aérien, de réduire les risques d’accidents et le coût d’un vol.
Il semble donc que L’Internet des objets offre de nombreuses perspectives en zone aéroportuaire.
Au-delà de l’impact positif sur l’économie, l’enjeu résidera dans la capacité de ces objets à fonctionner dans un environnement hautement sécurisée. Le développement étant intimement lié avec l’infrastructure informatique et le système de communication, les développeurs devront prendre en considération des paramètres techniques et technologiques pour assurer l’exploitation de l’objet.
Si aujourd’hui L’Internet des Objets offre un potentiel industriel de développement en zone aéroportuaire, cela ne se fera pas sans passer par un système de communication performant, puissant et hautement sécurisé.