L’aéroport part en vacances !
Si les périodes de vacances sont généralement synonymes d’un accroissement de l’activité pour les aéroports, c’est d’autant plus vrai en période estivale. Marquée par les fameux chassés-croisés d’été, elle se traduit par un nombre de voyageurs en nette augmentation par rapport au reste de l’année. Ces fluctuations de passagers ne sont pas sans conséquences sur l’organisation des aéroports. C’est pourquoi chaque année, ces derniers travaillent à l’amélioration de leur accueil et, de façon plus générale, à celle de l’expérience passager.
Se préparer à accueillir
Et s’organiser pour cette période de forte activité commence par l’accès à l’aéroport, quel que soit le mode de transport utilisé. Ainsi, pour désengorger ses terminaux, l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle mène actuellement différents tests avec une startup qui propose une solution de taxis partagés. L’idée est de pouvoir réduire le coût individuel en partageant le véhicule avec un autre passager : tout est pris en compte en commençant par la réservation, le choix du copassager en fonction de son chemin et la facturation qui, elle, est fonction du trajet.
Se préparer à informer
Mieux gérer les flux, cela passe également par une meilleure gestion de l’information délivrée aux voyageurs. Dans cette optique, le Groupe ADP, faisant suite à des tests initiés courant 2017, va prochainement mettre en place un chabot au service des passagers pour que cet été, ces derniers trouvent plus facilement les informations qu’ils recherchent grâce à une interaction en langage naturel au travers d’un service de messagerie instantanée.
Se préparer à sécuriser
Les aéroports doivent également faire face aux appréhensions des passagers quant au poste de contrôle des bagages, le PIF (Poste Inspection Filtrage). S’il est essentiel pour assurer la sécurité et la sûreté des passagers en vol et dans les zones réservées en vérifiant le contenu de nos bagages à main ou de nos poches, il n’en reste pas moins que les passagers ne voient pas d’un très bon œil que l’on puisse leur demander de jeter tel ou tel produit qui ne serait pas toléré à l’intérieur de l’avion. Pour pallier à cela, les aéroports parisiens ont signé un partenariat avec La Poste pour un service d’envoi à domicile des objets interdits en vol. Cette solution devrait permettre de ne plus se faire confisquer des produits onéreux ou sentimentaux et, par la même occasion, permettre aux voyageurs de décoller plus sereins.
Se préparer à vérifier l’identité
Enfin, il est bien connu que l’un des plus gros désagréments des aéroports internationaux en période estivale est l’attente à la douane, ce que l’on appelle la PAF, ou Police Aux Frontières. Ainsi chaque année, apparaissent un peu partout dans le monde des files d’attentes interminables. Pour permettre aux passagers de moins les subir, les aéroports de Roissy CDG et Orly veulent s’en remettre à la reconnaissance faciale.
En effet, le Groupe ADP teste, en ce moment-même, une solution de sas et prévoit, dans le cadre d’une homologation par le Ministère de l’Intérieur, d’en déployer environnement une soixantaine pour cet été 2018. Ces sas de contrôle automatisés, ou e-gates, permettront ainsi de raccourcir le temps de passage par voyageur de 30 à 10 secondes, de quoi réduire de façon conséquente, les attentes constatées l’année dernière.
Ce service pourra être utilisé par la majorité des passagers munis d’un passeport européen, tandis que le gouvernement maintiendra le renforcement des effectifs de police mis en place l’année dernière en attendant le déploiement ultérieur d’un plus grand nombre de sas.