28 janvier 2050, bulletin du jour


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« Ce matin, je me suis réveillé de bonne heure. Le gestionnaire des cycles de sommeil implanté dans mon oreiller fonctionne parfaitement ! Le drone du restaurant voisin me délivre mon petit déjeuner. Je n’aime pas tellement ce café de synthèse, or devant la raréfaction des terres fertiles, celles-ci ont dû être redéployées à l’échelle de la planète sur les cultures vivrières. Le robot-concierge me propose de sélectionner un programme de divertissement, c’est très sympathique de lui avoir donné une allure humaine sous la forme d’un hologramme, mais je préfère jouir de ma tranquillité matinale et le désactive d’un revers de la main.

Il est l’heure de s’activer. J’enfile mon exosquelette qui comme à l’accoutumée m’entraîne pour une demi-heure de sport et d’étirements, une véritable nécessité pour entretenir nos enveloppes charnelles. Depuis la disparition de la profession médicale dans la dernière décennie, les machines ont pris le relais, qui analysent en permanence nos organismes en différents points, dressent le diagnostic et appliquent les remèdes instantanément. L’espérance de vie augmente de façon exponentielle et je serai un jeune homme pour longtemps encore. Tout au plus reste-t-il quelques psychologues, car l’arrêté de 2034 rédigé par la Haute Autorité Ethique, interdit l’implication des machines dans l’analyse et le contrôle des émotions et interactions humaines.

Alors que je pose mon heaume sur la tête pour me rendre dans mon entreprise virtuelle, je me sens rassuré de ne pas avoir à me déplacer comme on le faisait encore au début du siècle : qu’est-ce qu’un corps humain lancé à 130 km/h dans une caisse en métal sinon de la bouillie en puissance ? Plus qu’une perte de temps, ces trajets étaient terrifiants. Je tente de me rappeler mon agenda de réunions de la journée. Le détecteur neuronal a dû percevoir mon intention, car la liste apparaît aussitôt à l’écran devant mes yeux. J’entre dans la première conférence de la journée avec des collaborateurs de l’Autre Continent. Nos images sont assises autour d’une grande table virtuelle et nous échangeons à travers elles les politesses usuelles en globish. Nous ne parvenons pas à conclure dans le temps imparti, je devrai leur rendre visite dès la semaine prochaine, après tout Paris n’est qu’à une heure d’Atlanta en aile stratosphérique. Je vous raconterai ! »

Patrice BELIE
Patrice BELIE
Patrice BELIE est Directeur Général. C'est un passionné de sport et de compétition. Après des années d’entraînement intensif en sprint puis en course sur route, il pratique aujourd’hui avec assiduité l’escalade. Il aime la gestion de la cordée, la maîtrise des risques, relever des défis et toujours continuer à progresser. Il vit ses nombreuses expériences professionnelles et de loisirs à l’étranger comme des occasions de s’enrichir, de s’améliorer, grâce à la confrontation et au partage des cultures. Son gadget préféré : sa montre connectée offerte par son fils. Il ne s’en sépare plus, et au-delà de mesurer sa performance, elle lui permet de consulter discrètement ses notifications quand il est en réunion.
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